La Fondation Suisse pour Recherches Alpines se sent obligée d’encourager la recherche pour assurer l’avenir des paysages culturels créés par l’homme dans les régions de montagne, car ceux-ci, contrairement aux paysages naturels de pelouses, de forêts et de marais, ne sont pas suffisamment pris en compte par les efforts établis de protection de la nature.
Le 20e siècle a également entraîné des bouleversements rapides dans l’espace alpin. Ainsi, la forêt de montagne a certes pu se remettre en grande partie de la surexploitation du 19e siècle et les pelouses de l’étage alpin ont également profité des mesures de protection de la nature. D’autre part, le paysage rural traditionnel souffre des tendances de développement socio-économique des dernières décennies. Le développement du tourisme et des transports a ouvert des perspectives de revenus pour la population de montagne, rendant l’entretien du paysage négligeable.
Ainsi, les biotopes en terre ouverte – habitat d’un tiers de la biodiversité alpine – dépendent pour le meilleur et pour le pire d’une agriculture éco-compatible. En effet, d’une part, l’intensification de l’agriculture sur les sites rentables entraîne le déclin des espèces. D’autre part, là où le manque d’emplois et de services publics pousse à l’exode, l’abandon de l’exploitation entraîne également un recul de la biodiversité en raison de la concurrence par le reboisement.
Les conséquences du changement climatique constituent sans doute le plus grand défi pour tous les paysages et formes de vie de l’espace alpin. Des périodes de hausse des températures, de recul des glaciers et de sécheresse se sont certes produites à plusieurs reprises au cours des derniers millénaires de l’Holocène. Mais le changement climatique de l’anthropocène se caractérise par une rapidité qui équivaut à une énorme pression d’adaptation pour les hommes, les animaux et les plantes dans un avenir proche.
Assurer l’avenir des paysages culturels des Alpes nécessite donc toute une série de mesures, allant de la promotion de la recherche par l’état à la préparation et par des engagements privés innovants jusqu’ à la préparation législative. La Fondation Suisse pour Recherches Alpines espère pouvoir compléter ce faisceau de mesures par de nouvelles connaissances issues de la recherche de la relève.
Tout à fait dans l’esprit de l’objectif du PrixProMontes:
Biodiversité alpine plutôt que friche alpine!
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